Представяме романа 'Плячка' на Георги Гроздев (1957-), наскоро преведен на френски от нашия колега Красимир Кавалджиев и публикуван от издателство Le Soupirail.
Среща с автора Георги Гроздев, преводача Красимир Кавалджиев и издателката Еманюел Моазан се състоя на 27 септември, вторник, в книжарница Librebook в Брюксел от 19 ч.
Място на действието на романа е ловен резерват, в близост до който има изоставено село с двама жители – Михал Белия и Еню Тъпана. След като ловният надзирател загива по време на лов от ранен глиган в резервата идва негов заместник по прякор Хънтъра. Той е избрал този затънтен край и с надеждата , че може би ще успее да избяга от проблемите си. Съпругата му го изоставя заради друг, а после иска да се върне отново при него, но той й отказва. Дъщеря му Анастасия безследно изчезва. Негови помощници са Данчо и Ахмед.
В резервата идват много ловци от широкия свят – като Ханс и Вилхелм, като американката Мери, като бракониера Кебо, който е сержант от полицията, като рускинята Людмила.
Появяват се случайно и пациентите на д-р Лина Бижева – Ния Нестинарката, Мълчаливата, Генерала и Кукера. Майката на лекарката е починала в изоставеното село преди години. Тя търси макар и временно спасение за болните си, които изведнъж са станали излишни и непотребни.
Усойното и диво място е привлякло и Злютю Змея, който краде моми, за да ги продава. Тук е неговата бърлога. Пътищата на всички герои се преплитат с тези на Хънтъра, но и с мечката “Фу”, с Бързата красива кошута, с Глигана, който изпразва семето си, миг преди да загине, със Заека, с чакалите, със самотната дива гъска, с вълкодава Горбачов, със змията и нейните посестрими в корените на дъба и още много представители на дивата природа.
Ния Нестинарката научава, че точно от това място черпи сили за своята дарба да предугажда бъдещето и да разчита миналото. Църквата, превърната в кочина навремето, както и училището, обитавано от мечка и глиган сега, според нея ще бъдат отново обитавани от хора, които в момента са изпаднали в беда и търсят спасение. Тя пожелава да остане тук и в момент на откровение казва на Хънтъра, че дъщеря му е жива. Ловецът се усъмнява, че дъщеря му е отвлечена, а по-късно Златю Змея потвърждава цинично неговите догадки. Набезите на бракониера Кебо, умело маскирани, непрекъснато продължават. Кебо убива Михал Белия, който го разкрива без да иска.
Мери се влюбва в Хънтъра и той в нея, но и двамата се надхитрят. Той я оставя да стреля на добра цена по обречени мечки, които доскоро са били в клетки, тя го предава по свой начин като осквернява чувството му за девственост. Приключенията си в резервата тя изпраща по интернет на списанието, което я е финансирало.
Във времето на развръзките Хънтъра убива със снайпера на Кебо Златю Змея. Кебо е застрелян преди това по време на нощен лов от Хънтъра.
Още по-объркан и отчаян, Хънтъра застава между внезапно изникналата дива мечка и Мери, за да спаси и жената, и мечката.
Предлагаме откъс от романа, избран от преводача, и послеслова на френската издателка.
Georgi Grozdev
PROIE
roman
Traduit du bulgare par Krasimir Kavaldjiev
© éditions Le Soupirail, 2015
Chapitre VI
(extrait, pp. 121-131)
Plus loin, dans un autre champ, ils croisent une autre jeep. D’autres hommes fument debout. Ils interrogent le ciel: les oies et les canards arrivent toujours à s’échapper. Les chasseurs rêvent toujours de neige, de vent et de brouillard (car cela contraint les oiseaux à voler plus bas), ainsi que de coups de feu courts, précis et rapides.
Les étoiles s’éteignent déjà dans le jour naissant.
L’oie solitaire semble leur adresser un sourire en coin. Elle est devenue aussi petite qu’une miette. Elle survole un asile d’aliénés. Deux patients sont sortis boire une gorgée de soleil devant un bâtiment blanc, presque en ruine: lits à ressorts couverts d’excréments
et bien connus du docteur Lina Bijeva; murs vides décrépits; fenêtres barrées de planches en croix de saint André; un toit où s’égoutte le ciel. Au-dessous de lui se trouvent un directeur, une journaliste, un général et une poétesse… L’un est à terre en train de regimber, l’autre chevauche un bâton.
Non loin de là se dressent les squelettes rongés jusqu'à l’os des bâtiments ayant appartenu jadis à la coopérative agricole. Ils n’ont ni toit ni briques. Les grands trous sur la route que survole l’oie en zigzaguant sont pleins d’eau gelée. On se croirait en temps de guerre; impossible de ne pas voir les ravages ou les pillages.
L’oiseau porte sa direction dans sa tête, à la différence des humains qui ont besoin de panneaux routiers, sinon ils s’égarent. L’oie solitaire est vraiment âgée. Au bon vieux temps, elle menait des milliers de ses congénères. Au fil des années, elle a reculé par degrés, jusqu’à ce matin où elle se retrouve en dehors du vol.
Vénus brille dans le ciel qui s’assombrit. Les étoiles poussent une par une. Les chasseurs lèvent les yeux, attendant «le vol de nuit». Sur une route de montagne, des phares creusent l’obscurité poisseuse.
Le barrage est gelé. Une mince bande d’eau brille le long de la berge. Le soir, des chacals y viennent s’abreuver. Leurs trous dans les rochers alentour sont nombreux. Un mois auparavant, un lièvre vivait là-bas; il n’en reste plus rien, pas même un bout de son pelage douillet.
Les chasseurs portent leur fusil en bandoulière. Ils n’ont pas de chien; ils improvisent. S’ils en avaient un, il entendrait le passage d’oiseaux le premier. Les hommes croient entendre quelque chose, mais je dis bien «croient entendre»: ils n’en sont pas sûrs. Des signaux d’appel lointains.
Un sifflement va s’amplifiant. Des battements d’ailes pourfendent enfin l’air. Soudain, des centaines d’oies sortent des ténèbres en rang majestueux, impeccablement alignées en forme de V. Elles cherchent un endroit où passer la nuit. Les fusils visent dans le tas, tout en espérant ne pas décrocher une oie au ciel. Le vol passe.
Les oiseaux continuent leur chemin. Certains se posent près de la bande d’eau.
Les étrangers ont des fusils coûteux. Dans les airs, une sonnerie retentit une seule fois: c’est un cri d’oiseau; on dirait un téléphone. Puis ce téléphone se remet à sonner, essoufflé et anxieux. Un oiseau solitaire survole en rase-mottes: on le reconnaît au bruit de ses ailes. L’obscurité le protège. Les nouveaux venus jettent des regards de tous les côtés, comme si une bestiole leur rampait dans le dos. Ils aperçoivent le cou étiré de l’oie: quelque chose de lointain et d’inexplicable continue de l’attirer vers l’horizon. Elle est hors de portée. Le plus grand des deux étrangers a des balles à concentrateur. Il décide de tenter sa chance.
L’oie se détache de la voûte étoilée, puis elle s’affaisse dans un champ noir où, la journée, ses congénères viennent paître.
Elle a survolé des milliers de kilomètres. Les fusils de chasse sont un danger parmi d’autres qu’elle peut rencontrer sur son chemin, et peut-être pas le plus grand. Un coup de feu aléatoire l’abat près d’un étang de montagne, qui, depuis les airs, paraît aussi petit qu’un crachat. Elle embrasse enfin la terre. On ne retrouvera pas son corps; sa plume n’ornera le chapeau d’aucun chasseur.
On a tiré sur elle par passion, par habitude: un hasard absurde et incertain nommé vie. Le plomb perdu du destin la traquait depuis sa naissance.
Les chasseurs sont embarrassés. C’est en vain que l’oiseau a été dévié de l’éternel couloir aérien. Les chacals, les renards, les chiens le trouveront sans doute.
Les chasseurs s’en vont à regret. La nuit tombe tout à fait. Ils captent des cris d’oiseaux lointains, tels des signaux d’appel. Près d’un barrage voisin, ils tirent dans le ciel pour ne pas mourir d’ennui. Ils captent un nouveau sifflement d’ailes au-dessus de leur tête. Ne pouvant se retenir, ils font feu à nouveau.
Hunter étreint son fusil. Le gardien ne le voit pas. Le ciel est sombre. Il neige à gros flocons. Le chasseur est enveloppé d’un drap blanc pour se fondre dans le paysage.
– Ah! c’est toi Hunter! D’où sors-tu?
– De dessous terre! De dessous terre! Ah, ah!
– Pst! fait le gardien en montrant le vol d’oiseaux qui pique et se pose sur l’eau.
Ils se séparent en se donnant une tape sur l’épaule. Hunter va d’un côté, le gardien d’un autre.
Hunter s’agenouille dans les buissons sur la berge. Il ressemble à une congère. Il cesse d’exister. Son haleine dégèle les flocons de givre sur sa moustache.
Un sifflement se fait entendre derrière lui. Il saisit les habituels cris d’oiseaux allant de l’eau au ciel et vice-versa. Ils piquent sous son nez.
Deux coups de feu, deux canards. Il recharge, tout ouïe. Deux autres coups – il a toujours de la chance. Il fait nuit, mais il n’a pas envie de partir. La neige brille. Il y amènera les étrangers le lendemain.
Il sort un appeau. «Coin! Coin-coin-coin! Coin!» fait-il pour appeler. Il est transi de froid. Sa jambe gauche est engourdie. «Coin-coin!»
Il aperçoit la silhouette du gardien près de la rive. Celui-ci rentre au chaud, torturé par ses rhumatismes.
Hunter sent du mouvement au sol, et non dans les airs. Son appeau attire quelque chose vers lui. Comme sa jambe est engourdie et que son fusil est pointé vers la source du bruit, il fait feu sans se lever.
Il se dégourdit les bras. Il grelotte. La chasse est dure. Il reviendra chercher ses proies dans les buissons le lendemain.
Le lendemain justement, il y trouve un renard gelé.
Le gardien lui demande de lui prêter son camouflage. Hunter lui offre son drap. La nuit illumine la neige.
Le barrage ressemble à un oeil plein de larmes. Des oiseaux y nagent, des chasseurs y jettent des regards furtifs, imbus de leur personne. Ils tirent, et leurs plombs sont comme de la poudre aux yeux. Des canards arrivent souvent à leur échapper.
Un vent glacé les assaille. Quelques créatures à plumes sont perchées sur un buisson: des moineaux affamés, cinglés par le vent. Ils ont l’air aussi rétrécis que des piécettes. Au loin, le couchant est d’un rouge chaud; tout le reste est gris bleu. Les piécettes ne bronchent pas. Si Hunter le veut, il pourra s’en mettre plein les poches. Seraient-ils en train de regarder avec indifférence, eux aussi, la mort qui traque la vie?
Ces héros ne sont-ils pas tous sortis d’un vaudeville? Des canards qui criaillent et qui s’échappent sans cesse. Des chasseurs qui ratent leur coup et qui se vantent sans relâche.
Des vaguelettes frisées pourchassent les derniers rais de lumière sur le plan d’eau qui semble prêt à geler le reflet du soleil d’un moment à l’autre.
Un lièvre épie d’en haut la route vaniteuse, la ville, les cheminées de l’énorme usine abandonnée. Tantôt il se blottit dans des ronces noires, épineuses, tantôt il s’abrite dans de hautes herbes. Bien au chaud, il observe. Personne ne se doute que le Lièvre est là.
Quand les hommes se savent observés, ils tiennent à ce qu’on les prenne pour des gens bien. Ils cachent toujours quelque chose aux autres, voire à euxmêmes, pour être vus sous un jour favorable.
La nuit aide le genre humain à rester inaperçu, à se couler dans le labyrinthe de ses secrets. La nature est pleine d’espoir, comme elle est prise de panique. Après cette nuit-là viennent d’autres nuits, des nuits autres. Vient quelque chose de beau et de bon.
D’où sortira-t-il? Quelles empreintes laissera-t-il sur la neige?
Le Lièvre se frotte la moustache. Les larmes enflent dans ses yeux à cause du vent cinglant. Pour la première fois, depuis qu’il a élu domicile sur cette colline, il se sent seul.
Une odeur de carburant monte depuis la route; des pneus crissent sur la glace; des fers-blancs grincent.
Le Lièvre a peur de lui-même. Il devient impulsif et déraisonnable. La solitude déclenche en lui de nouvelles forces. Le vent change de direction. Il siffle de manière cruelle. Le Lièvre se cache le museau dans les pattes de devant. Après le vent arrivent des hurlements de chacals, glapissent des chiens mis à la porte par les hommes. À l’instar de leurs maîtres, ils tuent de manière intelligente et implacable. À des moments pareils, le Lièvre se réveille complètement à son poste. Il n’oubliera jamais! Depuis son mirador, il veille sur sa vie. À présent, plus d’une peau tremble dans les buissons et les ronces. Ces peaux savent à quel point il est dangereux de se relâcher, de plonger dans une réflexion sur le monde, oubliant le
prix de sa propre peau.
La faim des chacals et des chiens est pragmatique. Depuis des millénaires, elle ne tolère pas les sentiments.
Le Lièvre envie la bonne facture du monde humain. Il a été persécuté lors de battues. Pour lui, l’odeur de poudre n’est pas un simple mot d’abécédaire pour écoliers. Toutefois, quelque chose l’attire à présent vers les humains.
Il tend l’oreille en direction du vent. Il entend les battements rapides de son coeur. La blancheur de la neige rend le chemin de la ville facile et rapide. Il ne peut dormir ni rester à son poste. Dans sa tanière, il est insaisissable, invisible, intouchable. Intouchable pour la mort. Cette pensée le fait frémir. Du bout de chaque poil, de tout son pelage, il sent le triomphe de la vie cette nuit-là.
Le Lièvre se ronge la moustache. Ce n’est pas bon signe. Il plaque ses oreilles en arrière, il renifle légèrement.
Il sort de sa cachette; il franchit la crête, histoire d’inspecter le coin. La neige a gelé; il marche dessus – la surface dure est plus pratique pour marcher. Par moments, il s’enfonce jusqu’aux oreilles dans des congères entassées par le vent; il joue des pattes jusqu’à ce qu’il s’en extirpe.
Où va-t-il et pourquoi? N’est-il pas un lièvre que la solitude rend fou? N’est-il pas irréfléchi? N’est-il pas une proie facile? Il déteste cette dernière éventualité plus que toute autre chose de la vie. N’importe quel jour, il peut devenir la proie de quelqu’un, mais pourvu qu’il ne soit pas au moins une proie bête et facile.
Hésitant ainsi à mi-chemin, le Lièvre se retrouve poursuivi. Les peaux de lièvre se disent à propos de leur congénère toqué: «Bien fait pour lui!» À ce moment-là, ils détestent les rêveurs. Ils sont sûrs à cent pour cent que ce sont eux, et non lui, qui, grâce à leur réalisme, verront le jour suivant se lever.
Les chacals sont à ses trousses. Derrière leur dos décharné et rapide, derrière leur égoïsme farouche, reste le mirador; son insouciance et sa lucidité, son invisibilité et sa protection sont désormais inaccessibles au Lièvre en plein milieu de la nuit.
Ainsi les chacals l’aident-ils à oublier ses hésitations, à vaincre la peur de leurs mâchoires. Leurs corps lourds s’enfoncent dans la neige plus souvent que le sien. Aux moments où sa vie court le plus grand danger, le Lièvre éprouve un inexplicable sentiment de sécurité. Il survivra, il n’échouera pas, il ne sera pas dévoré: il saura atteindre la haie d’une demeure dans la cité humaine.
Il court, sûr de son immortalité. Il contourne ou enjambe des chardons éparpillés dans la plaine. Involontairement, il se rappelle les paroles du poète sur la mauvaise chanson qu’entonne l’hiver, sur les rafales de vent qui pourchassent des chardons dans les champs. Ils ont déjà été vécus et décrits, n’est-ce pas?
Il a vraiment peur. De cette époque-là à nos jours, rien dans le destin de ce peuple a-t-il vraiment changé?
Il réalise qu’il est enfoncé jusqu’aux oreilles dans le temps et que le temps est en lui. Derrière lui, il y a les bourreaux; devant lui, un beau secret non dévoilé.
Enthousiasmé, il se met à avancer en grattant la couche de glace du canal gelé en bordure de la route. Elle cède sous le poids de ses persécuteurs: sous les blocs ont trouvé la mort les ombres de chacals.
Sur la route le Lièvre aperçoit des phares qui foncent sur lui. Ils l’immobilisent sur la bretelle. C’est un gros lièvre courageux, considérablement atteint par le givre et les ronces, essoufflé et enthousiasmé. Une sorte de beau lièvre surgissant à l’improviste, aux gouttes gelées sur les oreilles. Des freins grincent; des pneus dansent.
Hunter a failli se renverser dans le caniveau.
– Eh ben dis donc! s’exclame-t-il en riant généreusement après le Lièvre qui s’éloigne. Bonne chance, mon grand!
Des miettes de neige se mettent à fondre sur ses sourcils, sa moustache et son menton. Des gouttes de neige fondue lui mouillent les lèvres. Il les lèche.
Послеслов на френската издателка
„Обичам земята си, тя ми дава сила.”
Това е хазартна игра. Игра на криеница между хората и животните в ловен резерват край безлюдно, обкръжено от гората село в затънтен край на България, отвъд който „няма нищо”. Нищо освен хора, изправени срещу животните на тяхна територия и срещу собствената си съвест и съдба. Смаляваща се територия на нашата съвест. Там, където душата на модерния човек непрекъснато е изтласквала тайните на Природата и Началото.
„Плячка” има всички характеристики на съвременна притча, на легенда, чиито герои бягат последователно от своето минало, от обществените условности, от своето бъдеще и предначертание, от низките инстинкти на своята модерност, за да се събудят за един друг свят.
В резервата животните са тези, които са надарени с човещина: Бързата красива кошута, никога неизоставена от изникналия от дъното на вековете Елен-който-винаги-идва и заслушана в туптенето на сърцето си, за да се наслади на мига; подгоненият митичен Глиган от Библията; полуделият от самота Заек, който изучава приятелството на хората; мечокът Фу, който винаги се изплъзва на ловците. Както във всички приказки, има и отвлечена мома - Анастасия, змей - мутрата Златю, който изнася бели робини, митичната двойка Мери и Хънтъра, чиято мълчалива любов е обвита в сакрална мистерия, хищници и убийци, бракониера Кебо, който стреля по всичко живо, и двамата старци Михал Белия и Еньо Тъпана, които се радват на младите момичета.
Един библейски свят пар екселанс, в който зад всеки храст дебне вечният въпрос на Каин и Авел: да убиваш или не? Ловецът вечно се взира в небето. „Той затваря очи, сякаш беше не ловец, а дете в майчините си обятия”.
Главният герой на „Плячка” не е Хънтъра, нито Мери или доктор Лина Бижева. Главен герой е митът, той се вмъква в душите на персонажите, обсажда ги с образи: това са тревогите и сънищата на Хънтъра, предсказанията на лудата пациентка Нестинарката, ясновидка, която налага гласа си на духовете, привиждащите се на Кебо самодиви, единяващата се със Змея друга пациентка - Мълчаливата. Всички са пронизани от легендата, пропити са от нея въпреки волята си. Гората им напомня, че световете са нетрайни, и поради това героите са обречени на забрава и се превръщат в „ловци на мигове”, борещи се с Тайнството.
В този странен роман има поетична лудост, която проличава в наслагването на балканските и библейските вътрешни гласове, на наративните плоскости, на спонтанните реминисценции, които налагат на фабулата непрекъсната промяна на граматическите времена, запъхтяност пред едно застинало, безвремево, ефирно време – времето на Природата, – пред едно възвишено-свещено виждане за света: Душата на гората, която наблюдава. Която гледа засмяно, дяволито този преходен свят. И този свят ще премине, но ясното небе винаги ще звъни над овесените класове, калинката ще сънува утринната капка роса, а кошутата винаги ще слуша ударите на сърцето си под звездите, докато болните от участта си хора се борят с тайнството, неуморно се стремят към спасение и търсят третото си око.
Защо да ги е страх от линията между светлината и сянката?
Еманюел Моазан